mercredi 30 septembre 2009

EMRO



Bon quand même, il faut bien que je parle un peu de l'endroit où je passe presque 8h par jour : L'Office Régional des pays de l'Est méditerranéen (EMRO, en langage codifié OMS).

EMRO se situe dans le quartier d'Héliopolis, à 30-40 mn en transport du centre du Caire.

Le bâtiment est récent, moderne, au couleur des nations unies (blanc et bleu). Le mobilier de bureau est carrément plus classe que celui de Genève (je repartirai bien avec un bureau et les belles portes en bois du bâtiment)….

Mohamed, avec qui je travaille, n'est pas là cette semaine, du coup je me débrouille toute seule, mais j'ai de quoi faire. Je n'ai pas internet accessible depuis mon ordinateur portable, du coup je suis obligée de travailler, trop dur.

J'ai hérité d'une place qui est dans une grande pièce où se trouvent 6 autres bureaux. Deux d'entre eux sont occupés par des locaux et un autre par Olivier qui vient de Côte d'Ivoire, stagiaire mais qui fait ses études à Clermont-Ferrand.

Ici c'est journée continue, pas de pause déjeuner, d'ailleurs il n'y a même plus de cafeteria dans le bâtiment. Du coup c'est plus dur pour socialiser…

Mais hier, j'ai eu le droit à des gâteaux arabes qu'un de mes voisins de bureau m'a offert. Et ce matin, c'était petit déj' égyptien organisée par certaines personnes de l'étage. Apparemment, ça se fait régulièrement, mais c'est un truc de femmes. Au menu du petit déj' : pitas fourrées aux fallafels ou avec du foul + pâtisseries. Trop miam et c'est aussi l'occasion de discuter avec quelques personnes. Tout le monde s'inquiète de savoir si j'aime la nourriture égyptienne. Oui, j'adore et je veux encore en manger…

Le personnel d'EMRO est beaucoup moins métissés qu'à Genève. Il y a beaucoup plus de locaux qui sont employés. Mais ici, contrairement à la rue, tout le monde parle anglais (ou français, mais c'est plus rare) et on peut communiquer !

dimanche 27 septembre 2009

Pyramides !

C'est clair que ça aurait été mieux d'être deux pour partager tout ça, mais pour cause de mauvais timing, je suis toute seule ici. Et du coup, ce n'est pas toujours évident, surtout quand on est une femme seule. Mais bon, je m'en sors quand même.

Toujours est-il que j'ai enfin pu voir autre chose qu'Héliopolis et son centre commercial dont toute le monde parle au Caire : City Stars. Un truc gigantesque avec des tonnes de magasins bien de chez nous (Naf Naf, Mango, Zara, H&M...) et un supermarché où les pâtisseries arabes ont l'air bonne (je confirmerais ou infirmerais cette info dans quelques heures).

En Egypte, le vendredi c'est le samedi et le samedi c'est le dimanche... Du coup aujourd'hui dimanche, c'est un peu comme un lundi... :o)

Au programme du week-end : Musée, balade en Felouque et Pyramides. Des trucs de touristes en somme...

Vendredi, je me suis aventurée toute seule dans le centre du Caire. Mais j'avoue que de se retrouver au musée entourée de touristes, ça fait du bien. Parce que du côté d'Héliopolis, y'a pas trop de touristes.

J'ai passé plus de 2h à me balader de salle en salle dans le musée égyptien à la découverte des trésors de l'égypte ancienne et en particulier de ceux du tombeau de Toutankhamon. Magique et Magnifique.

Les salles de bijoux sont tout juste incroyables. Je serais d'ailleurs bien repartie avec un ou deux colliers et quelques bracelets.

J'ai ensuite tenté la balade en felouque sur le Nil. On pourrait croire que c'est un truc hyper touristique, mais pas tant que ça. Quand on arrive devant les felouques, il n'y a personne, du coup on se demande si c'est le bon endroit et si on tente ou non. Bref, voyant deux touristes revenir d'une balade, je me suis jetée à l'eau (ouais enfin, pas au sens propre du terme). Et j'ai bien fait car c'était hyper calme d'être au milieu de la rivière. En même temps rien d'extraordinaire, on se balade juste au milieu de la ville avec vue imprenable sur les grands hôtels du coin.

Samedi, direction les pyramides en taxi noir et blanc sans galerie sur le toit et sans ceinture à l'arrière. Mon chauffeur pour la journée c'est Mahmoud, qui parle anglais. Plus facile pour discuter. Si, si je vous assure.

Donc Pyramides. Ah y est. J'ai vu les Pyramides. Bon comme des milliers de gens, mais quand même, je les ai vu. Et c'est assez impressionnant toutes ces pierres chargées d'histoire, on se sent tout petit à côté.

Pour rejoindre les pyramides (celles de Saqqarah qui sont les plus loin) on traverse la campagne cairote. J'avais envie de prendre des photos toutes les 10 secondes : les buffles dans un camion, les gamins sur le bord de la route, les chariottes débordant de canne à sucre, le linge qui pend, les femmes colorées, le bordel au croisement… Mais non, pas possible, ça restera dans ma petite tête. En attendant, voici quelques photos des pyramides.



Comme c'est un peu long de charger les photos et que j'ai très faim. La suite, ce sera pour une autre fois...


Ah, mais n'oublions pas la leçon d'arabe du jour : aujourd'hui, apprenons à dire gauche et droite (très important quand vous servez de gps à votre chauffeur de taxi qui vous ramène de l'OMS...)

Gauche : chemal

Droite : yemine.

jeudi 24 septembre 2009

Comment faire durer 40 mn un trajet en taxi qui en prend normalement 5.


Bonne question, merci de l'avoir posé.

C'est simple :

- Hélez un taxi noir et blanc depuis le trottoir,

- Tentez de prononcer le nom de votre hôtel avec un pseudo accent arabe,

- Montrez l'hôtel sur la carte de la ville que vous avez soigneusement rangée dans votre sac,

- Montez dans le taxi,

- Attendez que le chauffeur de taxi demande à un de ses compatriotes les explications pour vous amener à votre hôtel.

Là, vous, vous dites, c'est bon il a compris. Dans 5 mn on y est. Vous reconnaissez la route du matin, vous vous rapprochez de l'hôtel, puis là, vous voyez le chauffeur accélérer et continuer tout droit. Vous vous dites alors : "hum, hum, bizarre, je pense qu'il ne va pas dans la bonne direction". Mais comment lui dire en arabe ? Oui parce que le chauffeur du taxi noir et blanc ne parle pas un mot d'anglais, qu'on se le dise. Et vous avec les 3 mots d'arabes que vous avez en tête, les conversations sont très très vite limitées.

En voyant votre tête, le chauffeur de taxi se dit qu'il n'est pas sur la bonne route, il vous dit quelque chose, mais vous le regardez avec une petite mou qui veut dire : "mais si seulement je comprenais ce que tu dis mon gars". Il s'arrête, se fait klaxonner parce qu'il gène, mais apparemment il s'en fout, repart, tourne à droite, s'arrête, demande son chemin, s'enfonce dans une petite rue. S'arrête 10 mètres plus loin pour redemander son chemin. Il prend votre carte, sort du taxi, discute avec 5 hommes pour être sûr d'avoir les bonnes indications. Ca fait déjà un quart d'heure que vous êtes dans le taxi. Vous trouvez ça encore assez comique et vous avez en plus le droit à une visite du quartier pour le même prix. Vous vous dites d'ailleurs, que demain après le boulot, c'est par ici qu'il faudra venir faire un tour. Il y a apparemment quelques bâtiments dont l'architecture vaut le détour.

Le chauffeur remonte en voiture, vous rend votre plan, fait marche arrière, tourne à droite, puis à gauche, récupère une grande artère, puis roule comme un taré… Vous avez à plusieurs reprises l'impression que vous allez mourir défoncé par une voiture arrivant sur le côté ou écrasé entre deux voitures car il n'y a pas assez de place pour passer. Mais non, ça passe, ça klaxonne, ça freine et ça repart. Là, vous en êtes à un point où le chauffeur a tellement tourné à droite, puis à gauche, et encore à gauche, puis à droite, que vous êtes un peu désorienté (en même temps vous n'êtes arrivé que la veille) et vous n'avez plus idée de l'endroit où vous êtes. Vous arrivez cependant à choper un ou deux noms de rues et à les repérer sur la carte. Quelques arrêts supplémentaires plus loin.. on en est au même point. Les hommes (bien sûr que des hommes) qui donnent des informations ont l'air hyper sûr d'eux (j'imagine la traduction : "tu vas tout droit, tu prends à droite, puis à gauche au bout de la rue et après c'est tout droit...).

L'arrêt pour demander son chemin à deux petits vieux édentés qui tiennent un étal de fruits dans la rue fut sans aucun doute le plus drôle. D'où ces deux petits vieux vont savoir où se trouve l'hôtel Al Horreya ? Notons aussi que dans la bouche du chauffeur de taxi le nom de l'hôtel ne ressemblait plus en rien au nom prononcé au début de cette aventure…Il inventait juste selon un vague souvenir de ce qui avait été dit 5 mn...17 mn... 30 mn plus tôt. En gros, il s'était fait son téléphone arabe tout seul.

Bref, nous voilà reparti dans la nuit, sur les routes d'Héliopolis quand Oh miracle, les bâtiments qui bordent la route ressemblent étrangement à ceux de la veille quand vous arriviez de l'aéroport. Vous n'êtes plus loin du but. Le taxi roule de plus belle, passe la rue de l'hôtel, roule, roule… Et là vous dites STOOOOOOOOOOOOP, et vous montrez en arrière (n'oubliez pas que vous ne pouvez toujours pas communiquer avec le taximan)… C'est là, c'est là……….. hiiiiiiiiiiiiiiiii..marche arrière sur une 3 voies qui fait largement office de 4 ou 5 voies. On tourne à droite, une rue plus loin que celle de l'hôtel, mais impossible de faire comprendre que l'hôtel est dans une rue parallèle, et là vous redites : "Ok. Stop". Ca fait 40 mn que vous roulez dans Héliopolis, vous avez trouvez ça drôle au début, mais là vous voulez juste que ça s'arrête … Vous sortez un billet de 5 livre égyptienne, le prix que ça aurait du coûter pour la distance originelle. Bien sûr, monsieur n'est pas d'accord et il vous explique avec des gestes qu'il a tourné en rond pendant un grand moment et qu'avec l'adresse en arabe ça aurait été plus simple. Oui, là-dessus, on est bien d'accord, mais pour le reste, c'est de sa faute s'il a tourné en rond dans le quartier pendant 40 mn. Vous sortez deux billets de 5, mais vous avez bien compris qu'il veut plus. Vous ne cédez pas, ce sera 10 ou rien. Vous posez les billets sur la banquette et vous sortez en étant bien content que ça soit fini…

Quelle aventure !

Ah oui, je suis venue pour bosser à l'OMS, je vous en parlerai dans un prochain post.

Le Caire, ici le Caire. 2 minutes d'arrêt.



Ça y est, internet à l'hôtel, ça marche, je peux enfin m'amuser sur mon blog...



22 Septembre, Genève-Le Caire, 4h de vol sans encombre.

Survol des alpes recouvertes des premières neiges de la saison. C'est toujours le bonheur de voler au-dessus de ces montagnes. Il me semble d'ailleurs avoir reconnu le Colombier des Bauges...(Delph, Stéph, si vous me lisez... ! D'ailleurs, j'en profite pour dire que je bosse sur le film du trou de la mouche...)


Arrivée de nuit au Caire, mais cela ne m'empêche pas de deviner le nuage de pollution. Le Lonely Planet dit : "Respirer l'air du Caire reviendrait à fumer un paquet de cigarette par jour." Ouais mais le respirer combien de temps ? Finalement, 15 jours, c'est peut-être suffisant.

En arrivant à l'aéroport on est accueilli par une dame qui porte un masque et nous demande de remplir un questionnaire pour savoir si on tousse, si on a de la fièvre, si on mouche , si on a mal à la tête… et si on a été en contact dans les 7 derniers jours avec des personnes présentant des symptômes similaires : Oui, alors moi je n'ai pas dit que j'avais vu Fantin samedi dernier et qu'il était tout malade et que son papa ne se sentait pas au top de sa forme non plus… ;o)


Le premier contact avec un pays est toujours un moment magique. La sortie de l'aéroport, dans le taxi, les yeux grands ouverts pour observer et découvrir ce nouvel environnement.

En vrac, ce que je note : le mélange entre les voitures déglinguées et les voitures rutilantes, les coups de klaxon juste pour dire "je suis là", le bordel sur la route, les peugeots504. Et moi je peux dire : "Eh ouais, je connais bien ces voitures. J'ai été trimballée dans une 504 break bleu turquoise pendant une bonne partie de mon enfance". C'était dans la première moitié des années 80. 20 ans après, elles roulent toujours ici.

Ouais de nuit, c'est les voitures que l'on remarque avant tout...

Sinon, rigolo, les petits taxis locaux déglingués ont tous une galerie sur le toit. Pratique pour transporter les bagages.

Des bises from Cairo !


Rubrique "j'apprends un mot d'arabe par jour". Aujourd'hui, super facile, personne ne pourra oublier celui-là. En arabe, 1000 ce dit ALF !


A demain pour un nouveau mot.



mardi 22 septembre 2009

De l'air frais (enfin plutôt pollué...)

Toujours en attendant le premier post 'made in Egypt', je commence à remplir les premières pages de mon blog...

Le concours 'choc' et plus' est en cours... A savoir : ceux qui trouvent 5 lieux différents sur le panneau photos ci-contre (un petit résumé de mon été 2009) gagnent une tablette de choc'. Ceux qui en trouvent 10 gagnent une tablette de choc' + un souvenir d'Egypte (les réponses sont à envoyer à mon adresse email jusqu'à jeudi soir, 25 septembre).
Je peux déjà dire que Delphine a été magistrale (ouais bon, d'accord, c'était plus facile pour elle) mais d'autres se débrouillent pas mal non plus ! Les réponses seront dévoilées en fin de semaine.

Sinon, petit résumé des épisodes précédent. Après avoir cru pendant un peu plus d'un mois que j'avais gagné un voyage OMS de 2, voire 3 mois au Caire... j'ai finalement appris que les deux mois s'étaient transformés en 2 semaines. Bon, 2 semaines, c'est beaucoup moins impressionnant que 2 mois, mais c'est toujours bon à prendre. Départ aujourd'hui (22 septembre), retour le 5 octobre. But du voyage : travailler sur la base de donnée d'une enquête de santé réalisée dans quelques pays méditerranéens.
Comme quoi, la "stat survey" (spéciale dédicasse à Christophe B. from Wasquehal) ça a parfois du bon.

Le Caire, me voilà !